« L’herbier des pétales aux pixels », le documentaire en replay #BotaChezMoi.
Chaque pièce a son histoire
Avant L’Herbier, des pétales aux pixels, Marie-Christine Fourneaux avait réalisé Mozart et les échafaudages (en 2012) sur la restauration de la cage de scène de l’Opéra-Comédie de Montpellier, puis consacré un film à une aire d’autoroute aveyronnaise avec Prendre l’aire (en 2014). Convaincre des partenaires pour monter ce troisième documentaire n’a pas été des plus facile. Le travail de vulgarisation qu’accomplit depuis quelques années le botaniste Francis Hallé a beau aider à la curiosité du grand public pour le monde végétal, l’idée d’accorder à des plantes – mortes, qui plus est – le rôle principal du film qu’elle projetait de faire inspirait à beaucoup « une grande circonspection » !
C’était ignorer la vie qui grouille autour de ces fragments de plantes collectés avec soin, au cours de la campagne d’Égypte par Alire Raffeneau-Delile (1778-1850) comme dans les allées du Jardin des plantes par des chercheurs montpelliérains. Chaque pièce a son histoire, jusqu’aux attaques d’insectes dont elles peuvent faire l’objet tant leur conservation souffre du manque de moyens impartis à la science botanique. Une discipline pratiquée par des passionnés, dont la ferveur apporte beaucoup à ce documentaire.
Marie-Christine Fourneaux s’y montre aussi apte à saisir la beauté d’un herbier du XVIIe siècle, dont les pages desséchées et brunies ont l’aspect des feuilles mortes qu’elles recèlent, qu’à capter l’enthousiasme des petites mains employées à restaurer des pièces parfois très abîmées, découvrant quelquefois un message surprenant sur l’envers d’une antique étiquette…
Et si vous décidez de regarder ce joli petit film, il se pourrait bien que vous en sortiez avec l’envie de prolonger votre voyage en allant vous promener ici, dans les collections numérisées de ces herbiers enfin mises à disposition d’un très large public !